Que du positif pour l’encan électronique des veaux d’embouche

L’encan électronique est un outil mis en place par les Producteurs de bovins du Québec

Publié: 13 juin 2025

Benoit Desrosiers, Les Fermes Desrosiers

Benoit Desrosiers, acheteur de veaux d’embouche pour les Fermes Desrosiers, ne voit que du positif dans l’encan électronique de veaux d’embouche mis en place par les Producteurs de bovins du Québec.

Depuis l’année dernière, cette entreprise de finition de bouvillons située à Mirabel au nord de Montréal achète de plus en plus de veaux d’embouche sur l’encan électronique. Benoit Desrosiers estime qu’environ 10% des veaux achetés par l’entreprise proviennent de l’encan électronique.

L’encan électronique est un outil mis en place par les Producteurs de bovins du Québec pour permettre de mettre en vente des lots de veaux d’embouche par Internet. L’outil met les acheteurs et les vendeurs en contacts.

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Benoit Desrosiers aime acheter directement du producteur parce qu’il sait que ce sont de bons animaux. Il apprécie aussi créer un lien de confiance avec ses fournisseurs.

Comme les lots peuvent être aussi petits que 10 veaux, il remarque que certains producteurs de veaux d’embouche jumellent leurs lots pour faire un lot plus gros. Ça minimise alors les frais de transport et possiblement remplir un camion.

« C’est très bien organisé, explique Benoit Desrosiers. Ça marche avec le téléphone. Que je sois dans mon bureau, dans mon tracteur ou à l’étable, je peux acheter des veaux. »

Les Fermes Desrosiers étaient l’entreprise bovine visitée lors de la Journée bovine de Merck Santé animale le 6 juin dernier.

TEAM

L’idée de l’encan électronique provient du comité de mise en marché du veau d’embouche qui souhaitait diversifier la mise en marché. La directrice de la mise en marché pour ce secteur, Laurie Noiseux, était présente lors de cette même journée technique. Elle raconte qu’à la suite d’une mission effectuée en Ontario pour voir leur façon de fonctionner, ils ont opté pour l’enchère électronique.

L’entreprise TEAM, pour The Electronic Auction Market, a été retenue. C’est une entreprise de l’Alberta qui gère une enchère électronique de veaux d’embouche depuis quelques décennies.

« On a développé un partenariat avec eux », explique Laurie Noiseux, aussi appelée affectueusement la « maman de l’encan électronique » par les gens du milieu.

Du travail a été fait pour créer une plate-forme en français, présente sur le site des Producteurs de bovins du Québec.

Un producteur de veaux d’embouche peut créer une fiche de l’entreprise et du lot à vendre. Il peut aussi afficher des photos et des vidéos. Le lot minimum est de 10 têtes.

Le producteur fixe le montant minimum qu’il souhaite obtenir. « Ils peuvent écrire tout ce qu’ils font comme traitement, alimentation, minéraux, vaccins… », explique Laurie Noiseux.

Depuis janvier dernier, une journée d’enchère est fixée chaque mois. Les producteurs qui souhaitent y participer envoient leur documentation sur le lot à la fédération et les acheteurs se présentent en ligne le jour de l’encan pour miser.

Si le lot n’est pas acheté au prix minimum fixé par le vendeur, un délai est alloué pour permettre de conclure une entente. S’il n’y a toujours pas de vente, le vendeur peut vendre ses animaux autrement, soit par l’encan régulier ou par vente directe.

Laurie Noiseux explique qu’ils ont travaillé à la fois avec les producteurs de veaux d’embouche et ceux de bouvillons pour s’assurer que ça fonctionne bien pour les uns et pour les autres.

Elle explique que la réception est de mieux en mieux. La difficulté au début était d’établir les prix pour les producteurs de veaux d’embouche, mais aussi pour les producteurs de bouvillons en raison de la logistique du transport. Plus les producteurs l’utilisent, plus ils développent une façon de faire et établissent des lieux avec les vendeurs.

« Ce n’est pas destiné à tous les producteurs de veaux d’embouche parce que ça prend un lot minimum », dit-elle. C’est toutefois un outil de plus pour les producteurs qui en ont la capacité.

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.