En régie biologique, les moyens de contrôle des mauvaises herbes sont limités en raison de l’exclusion de l’usage d’herbicides synthétiques. L’implantation d’une rotation efficace assure une certaine prévention, tout comme les bonnes méthodes de culture et de fertilisation. Comme action directe, le travail mécanique est le principal outil autorisé.
Herses et sarcleurs sont très efficaces sur la majorité des mauvaises herbes, mais dans certains cas comme celui du chiendent, ils n’arrivent pas à éliminer les mauvaises herbes à rhizomes coriaces.
La méthode la plus commune pour combattre le chiendent est la jachère courte après la récolte de céréales ou la destruction d’une prairie. En faisant des passages de cultivateur lourd à un intervalle d’environ 10 jours, on élimine les rhizomes à leur période la plus vulnérable. À ce stade, ils ont épuisé une bonne partie de leurs réserves pour faire pousser de nouvelles racines et feuilles sans avoir pu se renflouer. L’efficacité de cette méthode est mitigée, particulièrement lors des saisons humides qui aident à la reprise.
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L’astuce consiste à remonter les rhizomes récalcitrants à la surface pour que le soleil et le vent les dessèchent en quelques heures. Une firme danoise a développé une déchaumeuse qui accomplit cette tâche de manière originale.
Les pointes en pattes d’oies de déchaumage du Kvik-up de Kvikagro sont suivies d’un rotor muni de doigts à ressorts. Le rotor est entraîné par le prise de force du tracteur pour projeter dans les airs les débris remués par la déchaumeuse. La gravité et la résistance à l’air séparent naturellement la terre et les racines qui tombent à la surface.
Le Kvik-up de Kvikagro élimine 60% du chiendent en un seul passage, selon la compagnie. Un projet pilote financé par le programme Prime-vert va tester l’efficacité de cette technique sur deux fermes québécoises durant l’été 2011 avec la collaboration du Club agroenvironnemental Bio action et l’IRDA.