
*Réussir sa récolte de foin est une étape très importante pour s’assurer une alimentation en quantité et de qualité maximales pour le troupeau. Le temps humide de ce début de saison apporte des précipitations à répétition à travers le Québec. Les foins peuvent alors être insuffisamment secs entrainant le développement de moisissure et la dégradation de la qualité.
Ces moisissures peuvent fortement altérer la valeur nutritionnelle du foin sec en consommant les nutriments, en causant des pertes de matière sèche et en développant des toxines nocives pour la santé animale. Les foins récoltés peuvent être alors déclassés ne pouvant plus être utilisés pour les animaux les plus sensibles comme les chevaux et les bovins laitiers.
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Quel taux d’humidité doit être privilégier et comment le mesurer ?
Différents types de foin existent (le foin long, haché, en balle et autres) qui nécessitent un séchage optimal. Au moment de la coupe, le taux d’humidité de l’herbe est de 70 à 90%. Le réduire à 15 – 20% est crucial pour assurer une bonne conservation durant l’année. Comme le montre le tableau ci-dessous, les taux d’humidité optimaux pour le stockage varient en fonction du type de balles qu’on entrepose.

Les testeurs électroniques (hygromètres ou jauges de températures) permettent d’obtenir une mesure précise de l’humidité du foin. Grâce à l’intensité électrique, ils mesurent le taux d’humidité du foin. Ainsi, plus un foin sera humide plus il laissera passer le courant. Les sondes peuvent être installées directement sur la presse ou bien portatives pour pouvoir tester l’humidité en tout temps.
Vérifier l’humidité est important car son taux élevé entrainera l’échauffement du foin et donc l’apparition de moisissures.
La maitrise et l’inhibition des moisissures susceptibles de se développer dans les foins humides.
Les produits à base d’acide propionique tamponné permettent la maitrise des moisissures. Pour faciliter son utilisation, il doit être non corrosif avec un risque de volatilité réduit. Ils vont vous apporter plus de flexibilité pour vos travaux de pressage vous permettant de travailler lorsque que les conditions climatiques ne sont pas parfaites. Pour une efficacité maximale et une application homogène sur le foin, il est préférable de les utiliser directement dans la chambre de compression.
Le foin traité avec de l’acide propionique tamponné et autres produits à base d’acides organiques est sécuritaire pour le bétail. Ces acides organiques sont déjà produits par les microbes du rumen (du cæcum et du côlon chez le cheval) et sont ensuite utilisés par l’animal dans le processus de la digestion.
En conclusion, l’acide propionique apportera de la flexibilité à vos travaux de fenaison. A noter qu’il doit être employé de manière stratégique pour maximiser ses effets tout en rendant son utilisation la plus économique possible.
*Texte réalisé en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères. Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteur et n’engagent pas le CQPF.