Après avoir monté de 2020 à 2022, les ventes de pesticides ont décliné pour le secteur agricole en 2023, a indiqué le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Elles se sont situées à 3,8 millions de kilogrammes (kg) contre 3,9 millions en 2022, malgré une année exceptionnellement pluvieuse.

Au total, les ventes en milieu agricole et urbain ont atteint 5,4 millions kg d’ingrédients actifs pour se situer au-dessus de la moyenne des cinq dernières années, qui est de 5 millions kg. L’augmentation de 2023 proviendrait du milieu urbain où les ventes de biopesticides sont en hausse depuis 2020.
Dans l’ensemble, la catégorie des herbicides génère plus de ventes (54 %), suivis des insecticides (13 %) et des fongicides (12 %), des pourcentages qui demeurent stable, selon le gouvernement.
Le glyphosate est l’ingrédient actif le plus vendu (1,7 million kg), suivi de l’acide stéarique (483 000 kg), un biopesticide homologué en 2020 pour un usage domestique en tant que répulsif à souris.
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Les ventes de pesticides en milieu agricole représentent 69% des ventes totales pour 2023. Les quantités vendues cette année-là, soit 3,8 millions kg, ont été supérieures à la moyenne sur cinq ans qui est de 3,7 millions kg. Le Plan d’agriculture durable du MAPAQ vise à réduire de 500 000 kg les ventes de pesticides de synthèse d’ici 2030.
Si on regarde de plus près, la grande majorité des produits (3,3 millions kg) sont des pesticides de synthèse. Parmi ceux-ci, le glyphosate représente 44% des ventes (près de 1,7 millions kg), une constante depuis près de 2008.

Les ventes de biopesticides sont en hausse depuis trois ans en agriculture, avec une moyenne d’environ 380 000 kg. Pour 2023, cela correspond à 12 % des ventes.
Les ventes de produits nécessitant une prescription agronomique ont diminué de 82% depuis l’instauration de la mesure en 2019.
Santé et environnement
L’indice de pression sur la santé et l’environnement a augmenté en 2023 et se situe au-dessus de la moyenne, mais demeure stable dans l’ensemble.
Plus précisément, le risque pour la santé a diminué, alors que celui sur l’environnement a augmenté, chacun de 11%. Ces fluctuations seraient toutefois dans les normes.
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