Le fabricant de drones DJI est certainement le plus en vue au Canada pour l’épandage de matières solides et liquides. Mais ça risque de changer si la compagnie AG Business & Crop gagne son pari avec XAG, le plus gros fabricant de drones de ce genre au monde.
Felix Weber d’AG Business & Crop, de Palmerston en Ontario, a travaillé comme producteur agricole avant de devenir consultant. Il s’est ensuite spécialisé dans la vente d’équipements de pointe pour aider les agriculteurs à être plus productifs. Il fut un précurseur du milieu de la dronautique lorsqu’il a commencé à offrir à ses clients les drones eBee pour la cartographie. Lui et son fils vendent maintenant des drones pour l’épandage.
« Nous vendions auparavant les drones épandeurs Agras du fabricant DJI, mais nous sommes passés aux appareils de la marque XAG, entre autres parce que ces drones sont si simples à réparer que l’agriculteur peut le faire lui-même », explique Felix Weber. De plus, selon lui, il s’agit de drones un peu plus lourds, plus robustes.
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Mondialement, XAG est le plus grand fabricant de drones pour l’épandage, mais la compagnie n’est pas encore très bien connu en Amérique du Nord parce qu’elle est arrivée tard sur le marché. « La compagnie a baissé ses prix cette année pour prendre une plus grande part de marché et se faire un nom », souligne Felix Weber.
Comme ceux de DJI, les drones XAG peuvent épandre autant des matières liquides que solides. À noter que, présentement, le gouvernement canadien interdit l’épandage par drone de pesticides en agriculture. Cette méthode d’épandage des pesticides est en voie d’homologation.
Durant les démonstrations commentées à Expo-Champs, qui avait lieu à Saint-Liboire en août dernier, AG Business & Crop a retenu deux aspects qui intéressaient plus particulièrement les producteurs en lien avec l’utilisation du drone épandeur : la sécurité et la productivité.
« Une question durant la démo concernait les mesures à prendre pour ne pas s’écraser. Avec les drones d’épandage de grande taille, il faut pouvoir faire une très bonne carte des limites RTK pour clôturer virtuellement le drone. Les drones ont des capteurs qui détectent les obstacles. Ils sont très utiles, mais à la vitesse de vol du drone, les capteurs risquent de voir les obstacles trop tard. C’est pourquoi la programmation d’une carte précise des limites est importante », explique Felix Weber.
Concernant la question de productivité, Felix Weber dit que la clé est d’avoir un bon système de support au sol pour réapprovisionner rapidement le drone en batteries et en produits à épandre. AG Business & Crop construit et vend sa propre remorque d’approvisionnement optimisée pour le ravitaillement rapide du drone. « Tout temps d’arrêt improductif au sol est du temps perdu », selon Felix Weber.
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