Le poids de la machinerie et les travaux en conditions humides causent de graves problèmes de compaction en profondeur. Mais qu’en est-il de la compaction de surface? Pouvons-nous l’éviter?
Lors du Rendez-vous végétal, la semaine dernière à Drummondville, l’agronome et directeur général chez PleineTerre, Éric Thibault, a présenté six interventions au champ qui peuvent provoquer de la compaction de surface, dans les premiers 20 cm de sol.
« On pousse beaucoup sur les qualités physiques du sol. Plus ça va, plus on fait des semis hâtifs et des récoltes tardives », a déploré d’emblée Éric Thibault. Au printemps, même si la surface du sol semble sèche, l’humidité n’est jamais bien loin. Et à l’automne, les températures plus basses font en sorte que l’eau des précipitations s’évapore beaucoup moins vite qu’en été.
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C’est essentiellement lors du travail du sol que se produit la compaction de surface. Celle-ci peut nuire à la germination et au développement des racines et ultimement, affecter les rendements à la baisse.
1) Préparation du lit de semence en conditions humides
Si le sol est trop humide, un passage à deux ou trois pouces de profondeur dans le but de le réchauffer peut se traduire par une couche de compaction.
2) Travail superficiel trop profond au printemps
Un travail à quatre ou cinq pouces peut créer un très beau lit de semence, mais à la fin avril, le sol est encore très humide à cette profondeur. Il y aura lissage, donc création d’une couche de compaction.
3) Travail du sol trop intense
Trois coups de vibro, parfois même quatre! Cela détruit la structure naturelle du sol, ce qui le rend plus sensible à la compaction. Il faudra plus d’un an pour recréer cette structure.