Rome (Italie), 3 décembre 2003 – Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Lyle Vanclief, a profité de rencontres bilatérales pour inciter les leaders mondiaux du secteur agricole à rouvrir leurs marchés aux produits de boeuf canadiens. Le ministre est à Rome ou il participe à la 32e conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
M. Vanclief a fait le point avec plusieurs ministres sur la situation du seul cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) signalé au Canada et a pressé les ministres d’appuyer une initiative trilatérale du Canada, des États-Unis et du Mexique en vue d’établir une réponse commerciale scientifique à tous les cas d’ESB qui pourraient se présenter dans l’avenir, et ce, peut importe le pays.
Le ministre a déclaré que beaucoup de pays avaient réagi au cas unique d’ESB au Canada en fermant leurs frontières au boeuf canadien sans même avoir effectué d’évaluation des risques, ce qui a entraîné des difficultés extrêmes et inutiles.
« Une évaluation scientifique plus pratique réduirait considérablement le tort économique pour le pays où l’on découvrirait un cas d’ESB », a déclaré M. Vanclief. « Toutefois, un nouveau système assurerait un traitement équitable des pays qui signalent des cas d’ESB. Ainsi, les cas seraient signalés et les pays continueraient d’oeuvrer à des mesures de prévention et d’éradication. »
M. Vanclief a ajouté que l’Office international des épizooties (OIE) s’occupera sous peu d’améliorer les interventions scientifiques concernant l’ESB et publiera des recommandations que tous les pays devraient examiner en priorité.
Le ministre a parlé franchement de la question de l’ESB lors de sa réunion avec le ministre de l’Agriculture, des Forêts et des Pêches du Japon, M. Yoshiyuki Kamei.
« Le ministre Kamei et moi-même avons discuté en profondeur de la règle des États-Unis concernant les bovins vivants », a déclaré M. Vanclief. « Nous avons également demandé au Japon de faire partie de notre groupe qui demande à l’OIE d’élaborer de nouvelles normes internationales concernant le traitement de l’ESB. »
Lors de ses rencontres, M. Vanclief a également incité les ministres à faire pression afin d’assurer la reprise des pourparlers de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
M. Vanclief a déclaré aux représentants de l’Union européenne, du Japon, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et d’autres pays que si aucun progrès ne pouvait être réalisé dans les discussions sur l’agriculture, il se pourrait que rien ne bouge non plus dans les autres secteurs.
« Le Canada considère que le principal enjeu dans le secteur de l’agriculture se résume à savoir si les États-Unis et la Commission européenne sont disposés à réduire substantiellement le niveau élevé de leur soutien interne ayant un effet de distorsion sur le commerce et si, en retour, tous les pays, y compris les pays en développement, sont disposés à accorder un accès amélioré à leurs marchés », a déclaré M. Vanclief.
Selon le ministre, tous les pays membres de l’OMC devront bientôt faire preuve de souplesse pour qu’un nouvel accord puisse être conclu.
« Nous devons pouvoir trouver une solution qui nous permettra d’avancer, d’établir un cadre qui nous permettrait de nous acquitter de la tâche extrêmement importante qui consiste à élaborer des modalités qui correspondent au mandat ambitieux de Doha ».
Lors de son discours à la séance plénière de la FAO, M. Vanclief a réitéré l’engagement du Canada devant l’organisation des Nations Unies et annoncé un financement additionnel de 1,1 million de dollars au Codex Alimentarius et à la Convention internationale pour la protection des végétaux afin d’appuyer des activités fondamentales dans les pays en développement.
M. Vanclief conclut ses fonctions à la FAO demain par un certain nombre de rencontres bilatérales et une réunion avec le directeur général de la FAO, le Dr Jacques Diouf.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Agriculture Canada
http://Aceis.AGR.CA/
Office international des épizooties (OIE)
http://www.oie.int/
Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
http://www.fao.org
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