France, 2 septembre 2001 – Les exportations agricoles américaines retrouvent la santé qui les caractérisaient avant la crise des matières premières sur le marché mondial, il y a quatre ans. Elles devraient totaliser 57 milliards de dollars en 2002 en hausse de 7% par rapport à l’exercice fiscal 2001, si l’on s’en tient aux prévisions de l’administration. Les importations devraient croître beaucoup plus modestement à 39 milliards de dollars, en hausse de 500 millions de dollars. Ces résultats porteraient l’excédent de la balance agricole à 18 millions de dollars, le plus haut niveau enregistré depuis 1997. Des scores dus aux exportations de maïs (en hausse de 1,4 milliard de dollars), de blé (+ 700 millions de dollars), le soja (+ 400 millions de dollars) et de coton (+200 millions de dollars). Selon les dernières projections, les volumes vendus à l’étranger devraient progresser de 9 millions de tonnes, tandis que les exportations à forte plus value (produits horticoles) devraient gagner 300 millions de dollars.
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Pour les neuf premiers mois de l’exercice fiscal en cours, on note un recul des tonnages exportés, en bonne partie compensée par la hausse des prix. C’est le cas pour le blé, dont les prix ont gagné 21%, portant les ventes en valeur à 2,4 milliards de dollars, malgré le recul des achats de l’Union européenne, la Russie, l’Egypte et le Pakistan. La production de mais a diminué partout dans le monde sauf aux Etats-Unis, qui maintiennent une forte pression sur les prix. Les ventes américaines ont baissé de 5%, soit 1,9 million de tonnes, et de 7% en valeur (- 255 millions de dollars) sous l’effet d’un carnet de commandes moins bien rempli au Japon, au Moyen-Orient, en Russie et à Taïwan. Les achats du Canada (+108 millions de dollars), victime d’une mauvaise récolte n’ont pas suffi à compenser la défection relative de ces clients. Les ventes de soja en revanche se portent très bien. Elles ont fait un bond substantiel en valeur (+291 millions de dollars) et en volume (+2 millions de tonnes) sous l’effet d’une demande plus forte en Chine et au Mexique.
Source : Les Échos