Profession agriculteur

Le lisier vient tout juste d’être épandu. Je m’empresse de l’incorporer le plus rapidement possible pour éviter les pertes d’azote. À peine une montée de fait et mon cylindre de chisel décide de rendre l’âme… Passe au téléphone en faisant le tour des détaillants autour pour vérifier s’ils ont quelque chose de semblable en inventaire.

Avouez qu’il y a quelque chose de spécial quand on voit une moissonneuse-batteuse. Je crois que la majorité des jeunes qui passent par une foire agricole jette un coup d’œil particulier sur ce gros engin impressionnant et spectaculaire à la fois. Ce matin, je suis excité. Tout est en place dans le camion. 8 h : je suis déjà autour de Gertrude.

On avait pourtant bien établi le plan de ségrégation des grains pour faciliter la manipulation de nos blés de semence. Mais des délais de livraison pour notre soya IP font qu’un des silos prévus ne sera pas disponible pour accueillir le blé. On passe au plan B.

Au début, juste de penser laisser un mètre de bande non cultivée au bout des cours d’eau était un sacrifice. Hey « au prix que la terre coûte, pas moyen de perdre de terrain ». Et pourtant, dès qu’on s’est appliqué à s’éloigner un peu plus des cours d’eau, on n’a observé que des gains.

La cavalerie des récolteuses à pois est arrivée. C’est bruyant, excitant. Dire que je suis passé de mon analyse pessimiste avant mes vacances à de plus en plus optimiste au fur et à mesure que la récolte approche. Après un tour de récolteuse, on évalue des rendements au pif. Peut-être 7,5 t/ha. Wow!

Quand je suis parti en vacances, on venait tout juste de recevoir une belle pluie qu’on attendait depuis déjà trop longtemps. J’étais déjà résigné à baisser mon objectif de rendement pour les pois verts. Inutile de vous dire que dès mon retour, j’y suis retourné pour constater l’évolution. Wow!

Question de changer le mal de place quelques jours, décompresser et prendre du bon temps ensemble avant de reprendre le collier des récoltes. Les pois devraient se récolter le 12 juillet, le démon vert autour du 20. Ça vient vite! On prépare notre fenêtre de départ.

Les prévisions annoncent de la pluie, mais ce matin toujours rien. Je suis plutôt inquiet pour les pois verts qui sont en pleine floraison et le blé hiver qui est en plein stade de remplissage. Consulter le tableau comparatif des trois dernières années me permet de visualiser la grande différence de pluviométrie : 50 % moins que 2015 et encore moins que 2014.

Maintenant qu’on maîtrise un peu mieux les semis d’intercalaire dans le maïs, frérot caressait le projet d’augmenter la capacité de la trémie de semis à peu de frais. Il a finalement trouvé un vieux semoir 33 Massey qui s’ennuyait sur un tas de roche dans le fond d’une cour…