Plus de 206 boisseaux à l’acre (5,6 tonnes/acre). Non, vous n’avez pas la berlue, c’est bel et bien le rendement obtenu pour du soya par Alex Harell, producteur de grandes cultures à Smithville en Géorgie. À précisément 206,7997 b./ac., il s’agit d’un nouveau record mondial qui repousse encore plus les limites puisqu’il s’agit de la première fois qu’un soya dépasse les 200 b/ac (5,44 tonnes/acre).
M. Harrel a ainsi détrôné un producteur américain, également de la Géorgie, qui détenait le record précédent à 190,23 b/ac (5,17 tonnes/acre), obtenu en 2019.
Le rendement record a été obtenu sur une parcelle de 2,5 acres (1 ha) et confirmé par un agronome de l’Université de Géorgie, responsable de superviser le concours dans la région. Le résultat a été confirmé par trois pesés à un taux moyen d’humidité de 14%. Le rendement moyen en Géorgie est de 45 b/ac (1,225 tonne/acre), ce qui démontre tout l’avancement réalisé par la génétique et le potentiel qui peut être atteint aux États-Unis en utilisant diverses pratiques agricoles.
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Le producteur a choisi une partie de 10 acres dans un champ en comptant 60, constitué de loam sablonneux qui a été irrigué. Après avoir fait analyser des échantillons de sol à l’automne dernier, de la chaux a été ajoutée à taux variable. Le champ a aussi été semé avec un mélange d’avoine, seigle, triticale et de radis daikon pour y installer un couvert végétal pour la saison hivernale.
Avant les semis ce printemps, le champ a été labouré en bandes pour préparer le lit de semence. Du gypse et du fumier de poulet ont également été appliqués avant la plantation.
M. Harrell a choisi Asgrow AG48X9, une variété indéterminée du groupe 4,8, comme variété de soya, planté en rangs de 30 pouces à un taux de semis de 85 000 graines par acre, le 5 avril.
« Lors de la plantation, nous avons eu une concoction d’acide humique, d’acide fulvide, de produits biologiques et de régulateurs de croissance, a-t-il déclaré . Nous avons également utilisé tous nos nutriments dans un système 3 par 3 lors de la plantation.»
Le lendemain de la plantation, M. Harrell a déclaré qu’une « pluie battante » était tombée sur le champ, ce qui a suscité certaines inquiétudes quant au potentiel de réduction du peuplement. Le nombre final de peuplements était de 77 000 plants par acre.
Chaque lundi, de la levée jusqu’à ce que le champ soit desséché, le producteur a prélevé des échantillons de tissus hebdomadairement. Ces derniers l’ont aidé à le guider dans son application de fertilisant durant la saison. «Il n’y a pas eu une seule fenêtre de cinq à sept jours sans que nous effectuions une application quelconque, que ce soit avec des gouttes en Y, une fertirrigation ou une pulvérisation foliaire », a-t-il déclaré.
Le contrôle des mauvaises herbes a été obtenu grâce à l’application d’herbicides XtendiMax et de glyphosate. Revytek de BASF était le principal fongicide utilisé par M. Harrell. Il a déclaré qu’ils appliquaient un programme de « tolérance zéro » pour le contrôle des insectes.
Lorsqu’il estimait le rendement avant la récolte, M. Harrell ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Il a déclaré que les moyennes estimées étaient de 140 à 160 boisseaux par acre (3,8 à 4,35 tonnes/acre).
« Mais nous faisions ces estimations en utilisant 2 500 à 3 000 fèves par livre, alors qu’en réalité, nous étions autour de 1 600 à 1 700 fèves par livre », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas comme si j’avais trois fois plus de gousses par acre. Elles ressemblaient à des billes entrant dans la trémie à grains.»
Source: Progressive Farmer
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